Elus locaux et communautaires : Quelles indemnités ?

Dans la Gazette du 4 juin 2014, un représentant de l’Hôtel d’agglomération se félicitait d’une baisse de 10 % de la rémunération des élus par rapport au dernier mandat. « Un choix historique » d’après cette personne dont l’identité n’était pas précisée.

Fort bien, mais puisqu’il s’agit d’argent public, Aspic a décidé d’y regarder de plus près et tente de publier, le plus précisément possible, les rémunérations en brut mensuel de nos élus communautaires. « Tente », écrivons-nous, car, dans ce domaine, la transparence n’est pas toujours de mise et il a parfois fallu insister longuement pour obtenir, de manière pas toujours très claire, des informations qui devraient pourtant être publiques. Ainsi, de légères erreurs ont pu se glisser dans notre tableau. L’absence de clarté en la matière, de la part de certaines municipalités, en serait seule responsable. Mais il va de soi qu’Aspic s’engage à rectifier tout chiffre qui ne serait pas avéré.

Le tableau ci-dessous ne prend en compte que les indemnités reçues au titre d’élu de la communauté d’agglomération et d’élu municipal. Pour être complet, il aurait fallu ajouter pour certains les indemnités reçues au titre de sénateur (Alain Richard), de conseiller régional (Marc Denis, Elvira Jaouen), de conseiller général (Gérard Seimbille, Thierry Sibieude), de président de divers syndicats tel le SIARP (Emmanuel Pezet) …. Nous n’avons pas non plus tenu compte du montant des indemnités de frais de représentation versées à certains maires.

Enfin, n’oublions pas qu’à ces indemnités viennent s’ajouter, pour la plupart de ces élus, un salaire, une pension de retraite, voire d’autres revenus.

Deux points de comparaison avec le reste de la population française ne sont peut-être pas inutiles :

– En janvier 2014, le montant du SMIC est de 1.445,38 € brut pour 35 heures hebdomadaires.

– En 2011, le salaire médian était de 1.712 € net. Le salaire médian est celui qui sépare les 50 % des Français qui gagnent moins que cette somme de ceux qui gagnent plus. Il va de soi que les chômeurs qui, par définition, ne reçoivent pas de salaire, n’entrent pas dans ce calcul.