La communauté d’agglomération a depuis l’origine délégué la gestion de la plupart des services publics locaux à des grandes entreprises privées, telles Véolia, Vinci…C’est le cas des services essentiels utiles à tous comme l’eau potable, l’assainissement, le traite ment des ordures ménagères, le chauffage urbain, les parcs de stationnement… Les élus responsables ont conclu ces contrats pour des durées souvent fort longues sans réaliser véritablement des études comparatives entre les avantages et les inconvénients d’une gestion déléguée et d’une exploitation en régie publique.
Les habitants n’ont jamais été consultés au préalable et se sont retrouvés devant le fait accompli sans pouvoir réellement réagir et intervenir ni au départ ni par la suite dans le cadre des l’exécution de ces conventions.
Nos élus semblent faire spontanément et aveuglément confiance à ces entreprises comme si leur objectif premier n’était pas d’assurer des dividendes substantiels à leurs actionnaires, mais d’oeuvrer pour le bien commun.
A l’opposé de cette attitude de désengagement regrettable, Aspic a décidé de s’intéresser de très près aux services publics locaux de l’agglomération. Dans une indépendance totale, notre site se propose ainsi d’offrir des analyses approfondies aux citoyens concernés, aux journalistes qui n’ont pas toujours le temps ou la volonté de se documenter, mais aussi aux élus qui ne pourront plus dire « Je ne savais pas ».
Nous essaierons d’obtenir des informations sur la genèse des contrats signés :
- candidats en présence,
- comparaison des propositions des uns et des autres.
Nous publierons les résultats nominaux des votes des élus et nous nous interrogerons sur d’éventuels conflits d’intérêt.
Nous exercerons un suivi de la gestion des différents délégataires, rendrons compte du respect, ou non, de leurs engagements et publierons les bénéfices qu’ils réalisent.
Nous effectuerons des comparaisons avec ce que serait une gestion publique.
Nous renverrons aux travaux effectués par des différents organismes et associations spécialisés sur ces questions, telles, au plan local, les associations de consommateurs, Agleau, l’Association des Abonnés du Chauffage Urbain ….
Certes, la tradition attribue à l’aspic une connotation négative. On parle souvent de langue de vipère, de langue d’aspic, pour faire référence à une personne qui médit et calomnie volontiers.
Ce sera pour nous une véritable gageure de rendre à cet animal, qui n’attaque l’homme que lorsqu’il se sent menacé, le respect qui devrait lui être dû.
Une gageure à la mesure de celle qui consiste à donner à voir aux citoyens ce qui leur est caché.